Le concept de « liquidité » et ses attributions

Introduction 

       Le terme de « liquidité » constituait l’une des hypothèses sur lesquelles se base les modèles de gestion de portefeuille ; tel que le modèle de markowitz, le modèle de sharp,… etc. Mais, cela revêt la principale limite de ces derniers car c’était loin de la réalité. De ce fait, et avant d’entamer le sujet de la théorie de la liquidité, il est de connaître, c’est quoi la liquidité ?





       Tout d’abord, le concept de liquidité s’englobe par la complexité. Hormis, en terme simple ; la liquidité est définit comme étant la facilité de la négociation d’un titre et elle ne représente pas uniquement l’argent, c’est la valeur.
       Cependant, la question principale qui entrave ce sujet est de savoir les sous-bassement de la théorie de la liquidité. Et pour répondre à cette question, et selon un plan progressif, nous allons tout d’abord et dans un premier temps définir le concept général de la liquidité et ses différentes caractéristiques, ensuite, on abordera la théorie de la liquidité tout en signalant l'hypothèse de marchés sans coûts ainsi que les travaux empiriques appropriés et finalement en aboutira par une présentation chiffrée sur la situation de la liquidité du marché boursier marocain.
Définition du concept de la liquidité :
          Théoriquement, on trouve trois grandes définitions couramment utilisées :
      La liquidité d’un produit financier: reflète « la facilité avec laquelle il peut  être échangé contre du numéraire sans perte de valeur ».
      La liquidité d’une Banque: c’est la capacité pour une banque de financer des augmentations d’actifs et de faire face à ses objectifs, lorsqu’elle arrive à échéance, sans subir de perte inacceptable.
      La liquidité d’un marché financier: représente la capacité à acheter ou à vendre rapidement les actifs qui y sont côtés sans que cela ait d’effet majeur sur les prix.
La liquidité du marché et ses caractéristiques:
       Cependant, La liquidité peut avoir de vaste répercussion sur les marchés financiers et de ce fait elle est considérée comme un facteur perturbateur qui peut toucher la stabilité des prix. (Crédit, taux d’intérêt).
       De ce fait, la liquidité d’un marché ne dépend pas seulement de son organisation (Bourse ou gré à gré), mais également de l’actif considéré.
       Dans la bourse, les actifs sont utilisé pour absorbé la masse de liquidité et cette capacité d’absorption, c’est la profondeur du marché.
       Et cette Profondeur du marché: est considérée comme un terme qui s’applique au marché financier, elle exprime la capacité d’un tel marché à absorber des ordres d’achat ou de vente portant sur des montants importants, elle participe à la liquidité du marché.
       De ce fait, plus un marché est liquide, plus il est aisé, rapide et peu coûteux d’y réaliser des transactions. Et il est attribué, que sur tous les marchés de liquidité, c’est le court terme même lors d’achat d’action ou d’obligation, on préfère la liquidité qui n’est rien d’autre que le dividende ou le coupon.
-         La liquidité et prix des actifs: 
       La liquidité des actifs est devenue, au cours de ces dernières années, un élément prépondérant des stratégies d’investissement.
       Une grande part de cet intérêt pour la liquidité provient des difficultés d’absorption par le marché rencontrée par les investisseurs qui souhaitent se dessaisir ou acquérir une quantité significative d’action de faible capitalisation boursière.
       On trouve que les agents arbitrent, dans la répartition de leurs portefeuilles entre la détention d’obligation (un actif risqué dont le cours varie de manière inverse au taux d’intérêt; et la détention de monnaie (qui est un actif non risqué).
       Et selon Keynes, cette préférence ou renonciation à la liquidité dépend en premier lieu du taux d’intérêt.
       Lorsque le taux est faible, les agents spéculent (prévoit) qu’il va nécessairement augmenter et veulent donc détenir de la monnaie, le cours des obligations étant amenée à diminuer.

Risque de liquidité :
       Puisque la liquidité varie au fil du temps, cela lui confère un aspect risqué (incertitude).
       Le risque de liquidité correspond à la perte provenant des coûts de liquidation d’une position. Typiquement, l’illiquidité d’un marché se manifeste sous forme:
Ø d’importants coûts de transaction,
Ø  un faible nombre de transactions durant la séance
Ø  ou encore une fourchette de prix élevée.
       Il est manifeste que la plupart des marchés connaissent parfois des problèmes de liquidité.
       En effet, de nombreux marchés ne présentent pas un niveau de liquidité acceptable durant toute la séance ; il n’existe que très peu de marchés, qui peuvent se vanter d’offrir un niveau de liquidité adéquat aux intervenants financiers.
       Cependant, même la liquidité de ces grandes places boursières ne peut pas être garantie. Ces marchés sont très liquides la majorité du temps, mais occasionnellement lors des séances de crise, leur liquidité « s’assèche ».
       Il est possible de distinguer deux types de risque de liquidité:
a)    Le risque normal de liquidité ;
b)    Le risque de crise de liquidité.
a)     Le risque normal de liquidité :
       Le risque de liquidité correspond à la perte potentielle qu'on subit par rapport au prix qu'on aurait dû obtenir. On doit donc se focaliser sur le prix du marché : Le risque de perte survient en raison de mouvements défavorables du prix de marché. Cependant il convient de faire attention à ce qu'on appelle « prix de marché » en particulier lorsqu'on se situe sur un marché liquide : le prix affiché ne signifie pas « prix réel ». Celui-ci peut très bien résulter d’un manque de liquidité antérieur.

b)    Le risque de crise de liquidité :
       Un marché peut être très liquide la plupart du temps et devenir illiquide lors d’une crise majeure. En règle générale, les troubles démarrent lorsqu’une chute de cours intervient, (c’est-à-dire quand on assiste à un excès d’offre de titres face à une demande qui tend à se réduire fortement par défiance vis-à-vis des titres).
       La fourchette de prix tend à augmenter de manière importante. Cela s’explique par l’effet de panique qui règne sur le marché, tous les investisseurs souhaitent vendre au même moment et dégarnissent le carnet d’ordres du côté acheteur. Ceci explique d’ailleurs la mise en place par les autorités boursières des réservations de cotation. On est dans une situation où il n’existe plus de stratégie de placement : tout le monde souhaite vendre sa position.
«L’illiquidité » liée aux différentes imperfections du marché :
       Dans le cas standard, la négociation des actifs, sur le marché, n’implique aucune friction et elle se fait sur la base de l’existence d’une liquidité parfaite.
       La littérature de la liquidité détend les hypothèses que tous les investisseurs ont les mêmes informations et que tous les investisseurs sont présents sur le marché tout le temps.
       Or, dans la réalité les fractions sont toujours présentes et vont jusqu’à  réduire le niveau de la liquidité sur le marché.
       Vue les problèmes liés à la liquidité, la théorie de la liquidité à dégager les sources parvenant à causer un manque  de liquidité et survenant des imperfections du marché.
       Il y a 6 principales imperfections, qui cause le manque de liquidité, on parle alors de l’illiquidité, et qui sont:
 a) Les coûts de participation,
 b) Les coûts de transaction,
 c) L’asymétrie d’information,
 d) Concurrence imparfaite,
 e) Contrainte de financement,
 f) le coût de recherche.
    a-     les frais de participation:
       Dans un marché parfait, tous les agents sont présents sur le marché dans toutes les périodes. Ainsi, un vendeur, par exemple, peut avoir un accès immédiat à l’ensemble de la population des acheteurs.
       Tandis que dans la pratique, les agents font face à des coûts de participation au marché, par exemple, pour surveiller les mouvements du marché et avoir accès à un marché financier.
   b-    les coûts de transaction:
       En plus des coûts de participation de marché, les agents paient généralement des coûts lors de l’exécution des transactions.
       Alors à chaque fois qu’un titre est négocié, l’acheteur et/ou le vendeur encourt un coût de transaction. En plus, l’acheteur prévoit (anticipe) des coûts sur une vente futur, et ainsi de suite, tout au long de la vie de la sécurité.
   c-     Asymétrie de l’information:
        Dans un marché parfait, tous les agents ont la même information sur les retombés de l’actif risqué, alors ils sont parfaitement informés.
       En revanche, dans un marché réel, les agents peuvent avoir plus au moins d’information car ils ont accès à différente source d’information ou ont des capacités à traiter l’information à partir de la même source.
       Les commerçants informés avec mauvaise nouvelle sont susceptible de vendre et les commerçants informés avec bonne nouvelle sont incités à acheter (Akerlof 1976).
       En outre, la négociation d’un titre peut être très coûteuse car les commerçants sur l’autre côté peuvent avoir des informations privées. De ce fait, le commerce avec une contrepartie informée va se retrouver avec une perte.
   d-    Concurrence imparfaite:
       Dans n marché parfait, les agents sont compétitifs et n’ont aucun effet sur les prix. Mais on trouve que sur certain marché en réalité, il y a certain agent, plus grand que les autres, c’est-à-dire ils peuvent influencer sur les prix, soit car ils sont de grande taille ou de leur avantages de l’information (pouvoir).
   e-    Les contraintes de financements:
       Les agents peuvent emprunter à condition qu’ils aient suffisamment de ressources pour rembourser le prêt. Mais il peut qu’il y est divers frottement qui peuvent ne pas réaliser cette engagement.
   f-      Recherche:
       La localisation d’une contrepartie qui sera prête à acheter l’actif et même si, le prix doit être négocié dans un enivrement moins compétitive puisque d’autre acteur ne sont pas valable et ce cout est appelé le coût de recherche.



       Alors, se sont ces imperfections qui vont jusqu’à rendre le marché illiquide ou autrement dit, perturbe le marché et le rende assoiffé de liquidité.

travail de : F.mariem

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